LeoBlack 403

Parce qu’il faut bien savoir de quoi l’on parle, une présentation s’impose… avec… quelques détails.

Présentation rapide de cette Peugeot 403 :

Date de 1re mise en circulation : 02/01/57

Marque : PEUGEOT

Type : 403

Énergie : Essence

Cylindrée : 1468 cm3

Puissance fiscale : 8 CV

Puissance réelle : 65 ch SAE

N° Carrosserie : 75706 N4Y

N° D’ordre Série Type : 2088854

Que dire de plus ? hum… laissez-moi réfléchir :

Le N4Y détermine en sorte la finition qui n’est autre que Luxe et qui dit Luxe dit aussi couleur Noir et brillant s’il vous plaît et bien d’autres couleurs bien entendues comme bleu ile de France, bleu, gris, vert, etc. Noir est une couleur qui fait ressortir les chromes, mais par contre qu’est-ce que c’est salissant. Ha oui aussi… elle à plein de bosses ce qui fait très jolie avec une peinture noir (beurk)

Bref Luxe ça veux dire quoi ? Pas mal de choses en fait, il faut préciser que de 1955 à 57 le modèle à subis des modifications en plus du nom N4Y qui était seulement nommé N4 (berline luxe avec toit ouvrant) et il y avait aussi la N4Z (berline luxe sans toit ouvrant) qui fut nommée N4V en mai 56 puis N4S en février 59, oui c’est compliqué.

Je pourrais faire la liste des évolutions, mais… bon OK je vais faire la liste, ça sera toujours ça de fait, je me limiterais à la date de première mise en circulation de ma 403 et du type voilà tout, sinon il y en a pour une plombe. De plus, je m’en servirais comme archives.

Historique :

AVRIL 1955 “403″ N4 BERLINE LUXE AVEC TOIT OUVRANT

Berline 4 places (déclaré à 6 places assises sur la carte grise, yup normale c’est dingue la place qu’il y a dans une 403), 3 volumes, carrosserie-ponton autoporteuse, malle arrière équilibrant la masse du capot avant, pare-chocs avant et arrière chromés avec butoirs.

Moteur : 4 cylindres en ligne, chemises amovibles humides.

Cylindrée 1 468 cm3 (80 x 73 mm)

Puissance fiscale : 8 CV

Puissance réelle : 65 ch SAE

Rapport volumétrique : 7/1

Couple maxi : 11 m.kg à 2800 tr/mn.

Culasse hémisphérique en Alpax froide incorporant les conduits d’admission. Soupapes en tête.

Embrayage à disque unique.

Boîte de vitesse à 4 vitesse synchronisées.

Pont arrière à vis et roue (carter fermé), roues arrière motrices.

Train avant à roue indépendantes, ressort transversal à lames.

Direction à crémaillère, diamètre de braquage : 9,50 m

Suspension avant : 1 ressort transversal, amortisseurs hydrauliques.

Suspension arrière : ressorts hélicoïdaux, amortisseurs hydrauliques.

Freins hydrauliques Lockheed à tambour.

Pneus : 165 x 380, équipement électrique12 volts, 55 Ah.

Poids : 1070 kg en ordre de marche.

Dimensions :

Longueur, largeur hors tout : 4,475 m – 1,67 m.

Hauteur à vide : 1,510 m.

Empattement : 2,660 m.

Voie avant – arrière : 1,340 m – 1,320 m.

Réservoir essence : 50 litres.

Contenance moteur : 4 litres.

Contenance boîte de vitesses : 1,5 l.

Contenance pont arrière : 1,4 l.

Contenance radiateur : 9 l.

Teinte de carrosserie : noir, gris,bleu.

Béquille de capot rigide, intérieur entièrement en drap, pas de baguette de ceinture de caisse, petits enjoliveurs de roues, serrure sans poignée de porte avant gauche seulement, la planche de bord est équipée de 2 cendriers latéraux, cerclo-avertisseur large et plat en bakélite, ouverture du capot-moteur sous planche de bord à gauche, planché porte-valises dans coffre arrière réduit, monogramme “403″ sur couvercle de coffre arrière.

Le tableau de bord convenablement rembourré en ses parties inférieur et surtout supérieur, assure aux occupant des places avant une bonne protection contre les chocs. C’est le début de la sécurité passive.

Cette manifestation de modernisme contraste quelque peu avec les flèches de changement de direction qui, elles, représentent une survivance d’un passé périmé.

JUILLET 1955

Pose d’un tirant de porte avant

OCTOBRE 1955

“403″ N4 berline luxe avec toit ouvrant (essence)

“403″ N4Z berline luxe sans toit ouvrant (essence)

Miroir derrière pare-soleil passager, 2 gicleurs de lave glace.

La N4Z ne possède pas d’accoudoir central arrière

NOVEMBRE 1955

Tirette de démarreur remplacée pas un bouton-poussoir, témoin flèche de direction, béquille de capot articulée.

Note : perso, j’aime bien les constructeurs qui disent que le démarrage du moteur via un bouton et tout nouveau et que c’est ” new technology ” pfff ils sont fada ou quoi ? Les 403 en ont déjà un à cette époque, la mienne est de 1957 et j’appuie sur un bouton pour démarrer le moteur, c’est quoi ces nouveaux trucs au nom de bouton dont les constructeurs parlent ?

DÉCEMBRE 1955

Cerclo-avertisseur rond et chromé.

MAI 1956

N4 luxe avec toit ouvrant devient N4Y.

Nouvelle teintes : Bleu île de France et vert.

Témoin flèche de direction, montre électrique, thermomètre d’eau et témoin de pression d’huile.

AOÛT 1956 Sortie du cabriolet décapotable “403″ ED4 ( Ah ! COLUMBO quand tu nous tiens)

Phares antibrouillard, clignotants avant et arrière avec répétiteur latéral, enjoliveur de roues à rayons.

SEPTEMBRE 1956

Teintes : noir, gris, bleu, vert.

Balais d’essuie-glace marchant toujours l’un contre l’autre, suppression des flèches de direction remplacées par des clignotants (avant, côté, arrière) avec répétiteur au tableau de bord, baguettes ceinture de caisse arrondies, suppression des 2 cendriers latéraux et pose d’un cendrier central sous climatiseur.

JANVIER 1957

Nouveau enjoliveurs de roue de plus grand diamètre.

Voilà, on est arrivé à terme des évolutions de ma 403, la prochaine évolution se situera en AVRIL 1957 pour une nouvelle garniture intérieure drap et simili.

Par contre, il y a quelques petites choses qui ne sont pas marquées et que j’ai en plus :

– 8 sabots d’aile de l’équipementier ROBRI.

– Des faux aérateurs d’aile à l’arrière.

– La galerie de toit. Ironiquement, le coffre n’est pas trop grand alors autant en mettre sur le toit.

– 6 pare-soleil, oui oui j’en ai bien 6, 2 pour le chauffeur, 2 pour le passager, 1 pour passager AR-G et 1 pour passager AR-D (si ça ,c’est pas du luxe). Hé… au prix des voitures d’aujourd’hui, ils n’en mettent qu’un pour le chauffeur, vous n’avez jamais remarqué que le Soleil n’était jamais du bon côté ?

– Et j’ai aussi… heu… aucune ceinture de sécurité sauf pour le chauffeur qui en a une, mais en deux points et pas trois comme aujourd’hui, autant aller en l’an 1800 pour retrouver notre bonne vieille guillotine française. Bon, de toute manière la fonction première d’une voiture c’est de rouler sur la route, pas de foncer dans les murs.

Quelques petites photos de la voiture en question :

Bon là c’est sûr vive la poussière, mais faut pas trop en demander quand même, par contre elle a quelques petits problèmes mécaniques sans gravité du côté du frein AV-D qui lui est complètement bloqué, impossible de faire tourner la roue même en la tractant, je me souviens aussi que pour démonter le tambour c’était la misère.

Question carrosserie c’est pas la gloire, déjà elle est noir brillant (oui bon… ça se voit pas sur les photos c’est normal avec les 5mm de poussière) et donc aille aille aille les bosses sur du noir brillant, me souviens que mon père à échappé un carreau pile poil sur l’aile AV-D, ça fait un plat d’environ 5mm de large sur 7cm de long c’est trop beau et pour en rajouter faut dire que le deuxième propriétaire était une personne très peu soigneuse (genre paysan d’Ambert dans les chemins de terre… ce n’est pas pour dire c’est vrai, je me demande s’il ne s’en servait pas comme tombereau d’ailleurs) la première main par contre

était tout le contraire, car toujours lavé et soigné. Donc pour en revenir à la carrosserie, quelques gnons complémentaires aux ailes AR (sans doute les angles morts, ou un coup de trop cette fois-ci) on regardera en dessous pour voir les bas de caisse (là je ne sais pas comment qualifier, ” troué ” ou ” inexistant ” yup ? C’est bizarre d’origine y’en a non ?) par contre, les planchers sont en très bon état, j’ai vu des 403 ou c’est tellement pourri que l’on peut aisément passer les pieds aux travers. L’intérieure est à refaire et c’est à peu près tout, c’est déjà pas mal, oui aussi faudra enlever la brouette de terre des bas de caisse et enlever la botte de paille de dans le coffre qui ne nous servira à rien dans l’atelier.

Ici le moteur qui démarre bien après 15 ans d’attente, mais faudra quand même y jeter un oeil :

Il semble que le moteur a un petit souffle au cœur sûrement dû à une soupape, en le tournant à la main via la manivelle on sent bien la compression passée au travers, il n’y a pratiquement plus de compression sur un cylindre.

Il faudra m’excuser j’ai pas pris de photos de l’intérieur, les appareils photos numériques n’était pas très performant et coûté assez cher à l’époque.